Diana Florez, artiste bijoutière et émailleuse d’origine vénézuélienne, fusionne depuis plus d’une décennie l’artisanat traditionnel et les techniques modernes pour créer des bijoux uniques, empreints de poésie et de sens.
Née à Caracas dans un environnement urbain et occidental, elle est pourtant héritière d’un univers ancestral : celui du peuple Wayuu, dont sa famille maternelle est originaire, dans la péninsule de La Guajira entre la Colombie et le Venezuela. De sa grand-mère, elle a reçu les premiers récits, les gestes et les couleurs d’un savoir-faire enraciné dans la terre, la mémoire et les symboles.
Très jeune, Diana développe une fascination pour le travail manuel. Elle s’initie à la création de bijoux en assemblant graines, coquillages et tissus, puis se forme à l’orfèvrerie à Caracas. Son parcours est également marqué par des rencontres profondes avec différentes communautés autochtones d’Amérique latine et des cérémonies spirituelles qui ont transformé sa relation au monde vivant et à la matière.
Sa démarche artistique vise à capturer la lumière et à traduire une expérience sensorielle intense. Grâce à la technique ancestrale des émaux sur cuivre, enrichie de pratiques contemporaines comme le craquelage, le sertissage et la micro-mécanique, elle crée des pièces qui résonnent comme des talismans. Ses bijoux évoquent à la fois les paysages puissants de ses origines — les plages des Caraïbes, la forêt amazonienne — et les espaces qu’elle habite aujourd’hui, comme les montagnes d’Ardèche.
Installée en France depuis 2020, Diana a établi son atelier au pied du château de Saint-Montan, en Ardèche. Elle y façonne chaque bijou avec soin, en privilégiant des matériaux durables comme l’argent recyclé fondu sur place.
Chaque création raconte un fragment de son histoire : un lien entre héritage, transformation et lumière, où l’objet devient un espace de mémoire et de rencontre entre les mondes.
Membre ateliers d'art de france